Programme des Journées Musicales d’Automne 2023
L'achat de billets sera possible à l'entrée de chaque concert.
Vendredi 29 septembre, 20h30 - Souvigny, auditorium Saint-Marc.
Aux pieds du Roy, Michael Form
Musique de chambre de J.S. Bach
L’ensemble Aux Pieds du Roy a été créé en 2005 par Dirk Börner et Michael Form dans le but de se consacrer pleinement à la recherche et à l’interprétation de la musique de chambre française du début du XVIIIème siècle.
Le nom de l’ensemble trouve son origine dans l’acception française de l’ancien ‘’pied’’, unité de mesure utilisée, entre autres, pour déterminer différentes longueurs de pendule et qui permet d’obtenir des temps musicaux très précis. Le pendule est l’ancêtre baroque du métronome classique et a été utilisé notamment dans les traités français du XVIIIème siècle pour déterminer des temps exacts, notamment des caractères de danse. La préposition ‘’aux’’ est un clin d’œil au fait que, dans les concerts d’appartement de Louis XIV, les musiciens jouaient ‘’aux pieds’’ du monarque. De plus, le Roy Soleil lui-même était connu pour être l’un des meilleurs danseurs de son royaume.
A la suite des récompenses du Diapason d’Or pour leur CD ‘’Bach remixed’’ en 2013, et à nouveau en 2019 pour ‘’Speculation on J.S. Bach’’, Michael Form et Dirk Börner ont développé avec leurs collègues un programme ambitieux dévoué à la Musique de chambre de Johann Sebastian Bach.
Samedi 30 septembre, 15h00 - Souvigny, église St-Pierre St-Paul.
Les Traversées baroques, Judith Pacquier
Tupasy Maria, La figure musicale de la Vierge en Amérique latine
Tupasy Maria signifie ‘’Mère de Dieu’’ en langue Guarani. Ces mots sont tirés d’un chant sacré des missions de la région de Chiquitos. Ce programme propose des œuvres mariales venant du Pérou, du Mexique du Guatemala ou de Bolivie. Et de Séville, ville mère de toutes les conquêtes. La préexistence de cultes de déesse-mère est perçue par les ordres évangélisateurs sur le continent américain. Ils y voient l’équivalent du culte à la Vierge chez les catholiques. Une prédominance d’œuvres étroitement liées au culte marial se développe sur tout le continent. On trouve son illustration musicale dans des œuvres para liturgiques, les villancios, ainsi que dans une grande variété d’hymne mariaux.
Les Traversées Baroques, ensemble vocal et instrumental ont été fondées par Judith Pacquier et Etienne Meyer en 2008. Leur discographie lui vaut d’être saluées par la critique nationale et internationale : FFFF de Télérama, 5 Diapason, Resmusica, Choix de France-Musique, nominé aux International Music Awards.
Samedi 30 septembree, 20h30 - Moulins, théâtre.
Génération baroque, Martin Gester
Gli astrologi immaginari Opéra bouffe de Giovanni Paisiello (version mise en scène).
Giovanni Paisiello, un des plus célèbres compositeurs d'opera buffa italiens de la fin du XVIIIe siècle, fut pendant 8 ans maître de chapelle de l'impératrice Catherine II de Russie. C’est durant cette période qu’il composa Gli Astrologi Immaginari. Le succès fut immédiat et l'œuvre parcourut les principales capitales européennes.
Argument : Petronio est obsédé d'astronomie et de philosophie et veut marier ses filles Clarice et Cassandra à des savants. Il rejette donc Giuliano, l'amoureux de Clarice. Pour la conquérir, Giuliano se déguise en un philosophe grec centenaire qui prétend pouvoir rajeunir grâce à un élixir et pense pouvoir la guérir de son ignorance. Enthousiasmé, Petronio lui confie sa fille et signe un acte de mariage, sans l'avoir lu. L'élixir fonctionne, le philosophe rajeunit et se transforme en Giuliano au désespoir de Petronio qui réalise la supercherie. Le livret est d’un comique irrésistible : le thème de l'idée fixe, le conflit de générations, le subterfuge du déguisement. Mais aussi, comme chez Molière, avec quelque résonance dans notre temps, l’accession de la bourgeoisie à la culture et la place des femmes dans la société.
L'instrumentation est riche, l’orchestre pétille.… Une musique ravissante, parfois émouvante, toujours légère et qui ne se prend pas au sérieux. En somme un des plus réussis parmi les opéras de Paisiello.
L’atelier lyrique Génération Baroque, dirigé par Martin Gester qui en est aussi le directeur artistique, a acquis une audience aujourd’hui européenne. Il est un lieu d’expérimentation, de formation, une tribune et un instrument de détection de talents : nombre d’artistes aujourd’hui reconnus y ont trouvé un terrain d’envol et une source de formation et d’inspiration.
Dimanche 1er octobre, 9h45 - Souvigny, auditorium Saint-Marc.
Le Stagioni : Paolo Zanzu, clavecin et Tiam Goudarzi, flûte à bec.
Corelli et Scarlatti, de Rome à Madrid.
Corelli et Scarlatti, de Rome à Madrid
Au XVIIIe siècle, les sonates d’Arcangelo Corelli (1653-1713) s’imposent comme un modèle que toute l’Europe reprend et varie, de Palerme à Dresde. Domenico Scarlatti (1685-1757), qui côtoya le violoniste virtuose à Rome, ne fait pas exception. Dans ce programme, Le Stagioni associent des sonates des op. 1 et 5 de Corelli et des sonates pour dessus et basse continue de Scarlatti où se reconnaît le modèle corellien, teinté d’influences ibériques. À Corelli l’apollinien, tout en lumière, grâce et équilibre, répond ici Scarlatti le dionysiaque, tout en contraste, astre mélancolique que parcourent des frissons de joie.
L’ensemble Le Stagioni est né en 2017 de la rencontre de musiciens menant une carrière internationale en solistes et au sein des grands ensembles européens sur instruments d’époque. Attirés par la création d’un projet commun où l’expérience soutient la fraîcheur et l’envie de renouvellement de l’interprétation de la musique sur instruments d’époque, ils constituent autour de Paolo Zanzu un ensemble à géométrie variable, où le chant tient une place d’honneur.
Dimanche 1er octobre, 11h15 - Souvigny, église St-Pierre St-Paul.
Messe des Artistes avec Madeleine Cordez et Judith Paquier (les Traversées baroques).
Dimanche 1er octobre, 17h - Souvigny, église St-Pierre St-Paul.
A nocte temporis, Reinoud Van Mechelen.
Jéliote, Haute-contre de Rameau
Reinoud Van Mechelen et son ensemble A Nocte Temporis poursuivent leur ‘’Trilogie Haute-Contre’’ avec le favori de Rameau, Pierre de Jéliote, probablement le plus grand haute-contre de l’histoire, voix de ténor aigüe qu’il ne faut pas confondre avec le contreténor !
Rameau a énormément écrit pour Jéliote, qui n’était pas seulement chanteur, mais également guitariste, violoncelliste et même compositeur…
Ce concert intitulé Jéliote, Haute-contre de Rameau, rendra hommage à ce béarnais né en 1713 et mort à l’âge canonique de 84 ans, avec un florilège de d’airs de Rameau, mais aussi de Dauvergne, Colin de Blamont, Mondonville, Rebel et Francoeur… certains très connus, d’autres beaucoup plus rarement joués de nos jours.